Essai Kawasaki Ninja 300 ABS (2024)

MINI NINJA ? MIMI NINJA !

L'identité visuelle de la lignée Ninja tient à cet avant acéré et ce double optique caractérisant les ZX-6 et ZX-10 R. La Ninja 300 en hérite donc tout naturellement. L'éclairage puissant et large étant un plus. Le feu de route vient ainsi illuminer le deuxième optique, apportant encore plus de contenance à cette moto. Les carénages sont fins et englobants, et si la qualité d'ajustement n'est pas toujours au top (la finition est un peu chiche par endroits), on apprécie de suite l'impression générale de sérieux et de qualité. Elle a beau être compacte, la 300 en impose niveau look. Une fois dessus, on n'est pas non plus à l'étroit, et loin d'être ridicule, même avec 1,80 m à la toise. Un bon point supplémentaire.

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Côté coque arrière, les poignées passager sont discrètement intégrées dans une échancrure sous la selle, et l'on retrouve deux crochets d'arrimage venant compléter les ergots des platines repose pieds passager. Le feu arrière fait aussi son petit effet, en semblant sortir de la coque pointue. Pari réussi niveau design, chapeau les artistes ! D'autant plus que l'on retrouve même un petit coffre compartimenté sous le strapontin passager. Ce dernier se montre astucieux. A deux étages, il permet de placer sur la séparation relevable de petit objets plats, et en dessous, un Antivol en U. Les sportives pur et dures pourraient en prendre de la graine...

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UNE SPORTIVE QUI A TOUT D'UN ROADSTER

Une fois en selle, on bascule sur l'avant pour adopter une posture sportive, prenant en main des demi bracelets assez fermés tandis que les jambes se replient en hauteur pour atteindre les repose pieds reculés. L'impression de légèreté du train avant est là, et l'on profite de bons appuis pour imaginer emmener la ninja 300 comme il se doit. La selle ferme rappelle que l'on est sur une sportive (fut-elle mini), et l'on se recule volontiers pour trouver un peu plus de surface de mousse.
L'instrumentation, agréable à l'oeil, propose un compte-tours à aiguille, et dans l'afficheur digital, on retrouve : un compteur de vitesse, un odomètre et deux trips journaliers, ainsi qu'une jauge à essence type barre graph plutôt précise. Une montre est aussi de la partie, toujours utile ! Il manquerait par contre un indicateur de rapport engagé pour que le tableau soit parfait, d'autant plus que l'on dispose d'un témoin "ECO" de conduite économique. Ce rappel visuel indique que l'on roule modérément, sans ouvrir trop grand les gaz et sans trop aller chercher les tours. De quoi contenir la consommation en dessous des 4,5 l/100 km constatés à bon rythme. Et pourtant, des tours, le bicylindre vertical de la Ninja 300 sait en prendre !

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UN MOTEUR KAWA POWA...

S'il est discret derrière les carénages, le moteur à refroidissem*nt liquide de la Ninja 300 est un régal faisant son petit effet dès que l'on tourne la poignée. Les 296 cm3 annoncés sont bien présents, tout comme les énergiques 29 kW revendiqués à 11.000 tr/min, la rendant accessible avec le permis A2 ! La zone rouge débutant à 13.000 tr/min, autant dire que l'on a de quoi voir, et surtout de quoi profiter. A ce titre, le volumineux échappement typé hypersportive Kawasaki donne lui aussi de la voix, même si ce n'est pas tout à fait celle que l'on attend... d'une sportive (ça sonne très Er-6, et pour cause).
Les relances sont franches et nettes et l'on ne tarde pas à se sentir à l'aise pour n'importe quel dépassem*nt, ne rechignant pas à faire causer le moteur. Les sensations de vitesse sont du coup très présentes dès les mi régimes. Si l'on peut dépasser les 170 km/h compteur, on est alors à fond, à fond et... à fond. Autant dire que l'on prend rapidement son plaisir, que l'on soit ou non calé derrière la petite bulle en position aérodynamique. Car c'est là aussi la force (au sens propre et au sens figuré) de ce moteur : un couple de 27 Nm calé à 10.000 tr/min. Du coup, les rétrogradages sont un régal, on en mettrait presque facilement la roue arrière en dérive en tombant plusieurs rapports dans la foulée, profitant d'un dribble parfaitement contrôlé. En tout cas, on s'amuse des vibrations fournies. C'est que ce bi là en donne son compte : des vibrations dans les mains et les pieds qui contribuent au plaisir, de celles qui chatouillent lorsque ça vous grattouille au niveau de la poignée droite.

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Sur route, à bon rythme, la Ninja 300 rappelle qu'elle requière un peu de doigté. Avec 172 kilos tous pleins faits (174 avec ABS), elle fait sentir dès que l'on dépasse les vitesses autoroutières en courbe, qu'elle ne dispose que d'un cadre périmétrique en acier haute densité davantage dévoué à une utilisation modérée qu'à une attaque à outrance en courbe, moto jetée à la corde. Idem pour les suspensions : la fourche, non réglable, rappelle alors qu'elle n'est pas un modèle haut de gamme. Elle mise sur un bon compromis confort / sportivité idéal pour un quotidien musclé, tandis que l'arrière, réglable en pré contrainte quant à lui, montre un comportement serein à même d'encourager à s'amuser et... à ne pas couper ! On s'en serait douté, mais sait-on jamais.

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LA VILLE AUTREMENT

Des jantes légères et une architecture solide ont en tout cas fini de nous convaincre de la pertinence de la formule "mini Ninja". Surtout en ville et autour des grandes agglomérations. Véritable jardin d'enfant pour la Ninja, la zone péri urbaine est un régal. En agglomération, la selle à 785 mm de haut permet de poser facilement les pieds au sol, tandis que l'on profite d'une excellente maniabilité et d'un rayon de braquage étonnament court. De quoi devenir un pro du demi tour et de l'insertion sur un périphérique parisien blindé. Si elle a le look et l'ergonomie/les arguments d'une sportive, la Ninja 300 a surtout tout d'un excellent roadster en ville. Le réservoir de 17 litres est accueillant pour les jambes et de bonne forme pour être serré ou poussé du genou... Si l'on décide de s'amuser sur circuit. Il permet en tout cas de parcourir plus de 300 km avec un plein. Reste que la Ninja plie un peu plus son conducteur qu'un roadster, et distille un confort moindre, pas sûr donc qu'on les fasse d'une traite, surtout avec la selle assez forme à la longue. Quoi que. Peut être avez vous vu la Z250 ? Et bien lorsque l'on emmenait la Ninja 300, on se prenait à espérer une version comme celle là, avec ce moteur là. Dites, Mr Kawa, y pensez-vous ?

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Côté freinage, le simple disque de diamètre 290 mm à l'avant est de type pétales. Le look est là, l'efficacité aussi : on freine fort dès les premiers mètres. Il est associé à un étrier à 2 pistons largement suffisant. Le disque arrière de 220 mm de diamètre, en pétales lui aussi, est pincé par un étrier à 2 pistons. Il bloque plus facilement, mais offre un excellent contrôle. Voici donc qui freine fort et bien ! De quoi malmener les pneumatiques IRC d'origine, lesquelles se montrent très polyvalentes, et parfois glissantes sur l'angle et le gras mouillé. On a vu pire ! A ce titre, notons la disponibilité d'une version ABS de la Ninja 300, permettant de se faire plaisir y compris en conditions difficiles.

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